Ébauche de charte pour une écosophie de l’écoute

Changer les perspectives, les points de vue et points d’ouïe, décaler les perceptions, se repositionner auriculairement, faire paysage à portée d’oreille.


Considérer l’espace sonore ambiant comme une installation sonore immersive, à ciel ouvert, une écoute installée qui fait œuvre par le geste même d’entendre sonner les choses, de les (ré)assembler mentalement.


Fabriquer des « musées et expositions du son » situés, sans autre dispositifs que les postures d’écoute, éphémères, nomades, évolutifs, maillant de petits ou de larges espaces. Imaginer et construire des lieux où chacun peut signer sa propre écoute. Prendre conscience de la complexité et de la fragilité des paysages sonores habités, en perpétuel chantier.


Rechercher et favoriser la sensation d’être baigné de lumières autant que d’ambiances sonores, d’odeurs et de choses palpables.

Arpenter un territoire par des marches écoutantes, expérimentées tout à la fois comme des outils de lecture et des processus créatifs.


Partager un commun audible, entendable et vivable, où le son serait d’emblée une cause entendue, esthétique, éthique, sociétale, et non seulement une nuisance, voire une pollution à combattre.,

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