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POINTS D'OUÏE, PAYS... New 30 Dec, 2024

Sons à la carte

J’ai déjà commis plusieurs articles concernant le sujet, mais régulièrement, la question de la représentation graphique, cartographique, du sonore, revient questionner mon travail.

Avant Google Maps et le GPS, on déployait les cartes papier et les atlas pour envisager les voyages et randonnées.
C’était une façon de préparer logistiquement, mais aussi mentalement, nos périples, en famille ou entre amis, et de féconder un imaginaire nourri de patronymes topographiques, de couleurs, symboles, signes et courbes de niveaux.
Pour le randonneur, lire une IGN TOP rando au 1: 25000e avant la marche, c’est déjà repérer les sites, savoir où on va en baver, être à l’ombre d’une forêt, traverser un gué, un pierrier, découvrir un point de vue panoramique… C’est un paysage qui se dessine dans notre tête, comme une partition se joue dans l’oreille d’un musicien aguerri au déchiffrage de la notation musicale.
Les cartes ont aussi, selon les échelles, leurs zones plus difficile à lire, à interpréter, où l’imaginaire prend parfois le pas, influencé par des toponyme étranges, drôles, poétiques, des aplats colorés…
Cartes topographiques, géographiques, thématiques, sensibles, voire artistiques, tracées à la main, via des logiciels ad hoc, matérielles ou en ligne, ces objets ont évolué, et le font encore, restant aujourd’hui plus que jamais des outils de compréhension du monde, mais aussi des représentations esthétiques captivantes.
Géographes cartographes, paysagistes et urbanistes, artistes arpenteurs, chacun fabrique son territoire et sa ou ses cartes à sa mesure, mais aussi à celle des lecteurs et lectrices potentiels, selon les projets.

J’admire sur la toile des approches cartographiques singulières, poétiques, esthétiques, telles celle du géographe cartographe et artiste Perrin Remonté, qui nous embarque dans des univers qu’on a d’emblée envie d’aller voir de plus près

Je me suis souvent posé, et me pose encore, la question de la représentation graphique de territoires sonores via des modes cartographiques travaillant sur des données acoustiques (cartes de bruit), symboliques et esthétiques (cartes sensibles), des inventaires et géolocalisations de points d’ouïe et d’acoustiques remarquables, ou des approches hybrides des espaces autres, hétérotopiques aurait dit Michel Foucauld.

Sur plusieurs projets, marche urbaine, cartographie sonore d’une Maison des aveugles lyonnaise, j’ai croisé la paysagiste cartographe Ingrid Saumur, dont le travail, avec une approche de terrain qui invite à renouveler le regard, je la cite, me fascine.

La carte, sous toutes ses formes, reste pour moi un objet magique, fascinant, pour représenter, comprendre sinon rêver le monde, au-delà des frontières, imaginer des aménagements, des voyages de l’oreille, qui nous fassent aspirer à une communion spatiale humaniste. C’est sans doute là mon côté idéaliste, si ce n’est utopiste.

Il y a quelques année, j’avais préparé un dossier autour de la cartographie sonore pour une intervention lors d’un colloque, qui ne s’est d’ailleurs jamais tenu face au méchant Covid qui sévissait alors.
Le document est toujours en ligne : Écoute à la carte

APA style reference

Malatray, G. (2024). Sons à la carte. walk · listen · create. https://walklistencreate.org/2024/12/30/sons-a-la-carte/

Cartographie

Collection · 5 items

Géographie sensible

Collection · 1 items

géographie

Collection · 3 items

Géographie sonore

Collection · 1 items
CC-BY-NC: Gilles Malatray

soak

To walk slowly and heavily along, as in “I must soak home and get a bite to eat.” from the Dictionary of Newfoundland English (University of Toronto Press, 1982).

Added by Marlene Creates

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